De 1660 à 1669, Histoire de s'amuser
Pierre de Fermat, né à Beaumont-de-Lomagne et mort le 12 janvier 1665 à Castres, est un magistrat, polymathe et surtout mathématicien français, surnommé « le prince des amateurs ». Il est aussi poète, habile latiniste et helléniste, et s'est intéressé aux sciences et en particulier à la physique ; il est l'auteur notamment du principe de Fermat en optique.
Bonjour,
Cela fait plus trois siècles et demi que nous avons remontés ensemble. Nous sommes à l'époque du Roi Soleil en France. Les mathématiques sont appréciées autant que la littérature. Louis XIV s'interroge sur la qualité de la noblesse.
Je poursuis l'aventure, histoire de nous amuser un peu dans ce monde de crapules.
L'invention de l'imprimerie (il y a un siècle déjà) m'a obligé à modifier le protocole de création des tweets de mon Histoire ancienne.
Rappel : Je réalise donc sur Twitter une série de tweets qui sont construits comme suit :
- Je constate le mois courant : au moment où j'écris cet article c'est décembre (2014)
- Je relève sur mon compteur le nombre de mes amis : 1660 (pour commencer)
- Je vais sur Wikipedia, j'interroge ce mois et le nombre d'amis courant.
- Je choisis arbitrairement un évènement marquant proposé
- Je tweete à propos de l'évènement sélectionné
Voici ce que cela donne de janvier 1660 à janvier 1669.
Le 1er janvier 1660, le New Hampshire fut séparé de la colonie du Massachusetts, devenant une colonie avec son propre gouvernement.
— Jacques Le Bris (@JMFLB) 10 Janvier 2015
Le 27 janvier 1661, une flotte de flibustiers, menée par Henry Morgan, attaquent et pillent 2 navires de commerce dans la baie de Campeche.
— Jacques Le Bris (@JMFLB) 10 Janvier 2015
Honoré II Grimaldi prit le premier le titre de prince de Monaco en 1612 et meurt le 10 janvier 1662. pic.twitter.com/nMU5YplhhG
— Jacques Le Bris (@JMFLB) 10 Janvier 2015
Le séisme de Charlevoix du 26 janvier 1663 (calendrier julien) est pris pour un avertissement de Dieu pour ne pas sombrer dans la débauche.
— Jacques Le Bris (@JMFLB) 12 Janvier 2015
Alvise Pisani né à Venise le 1er janvier 1664 Unique candidat en 1735, il corrompt les 41 électeurs pour être élu à l'unanimité : 114e doge.
— Jacques Le Bris (@JMFLB) 12 Janvier 2015
1664, je vais faire une petite halte rafraichissante et de qualité :
C'est en juin 1664 que Jérôme Hatt, fils de teinturier admis à la corporation des tonneliers, obtient sa maîtrise de brasseur et loue le 9 juin la brasserie du Canon autrefois Zur Cathaunen puis Zur Kanone qui était dès 1647 brasserie, place du Corbeau à Strasbourg : il frappe de son sceau son premier tonneau de bière. Il n'aura de cesse d'améliorer les techniques de brassage, pionnier d'une dynastie qui sera au service de la bière pour huit générations.
Le 3 août 1664, Colbert énonce ce qui deviendra les bases du colbértisme et constitue les débuts de la démarche qualité : « Si nos fabriques imposent, à force de soins, la qualité, la qualité supérieure de nos produits, les étrangers trouveront avantage à se fournir en France et leur argent affluera dans les caisses du Royaume. »
Pierre de Fermat, mathématicien, poète habile latiniste et helléniste, surnommé "le prince des amateurs", meurt le 12 janvier 1665 à Castres
— Jacques Le Bris (@JMFLB) 12 Janvier 2015
Anne d'Autriche, reine consort de France et de Navarre, mère de Louis XIV, meurt le 20 janvier 1666 à Paris d’un cancer du sein,
— Jacques Le Bris (@JMFLB) 12 Janvier 2015
1666, une nouvelle halte d'importance s'impose.
La grande enquête sur la noblesse de 1666 (ou plus proprement dite « recherche des usurpateurs du titre de noblesse ») est une recherche de noblesse qui fut systématique en France, et eût une grande importance sous le règne du roi Louis XIV. Elle prendra fin en 1727.
Ces recherches furent progressivement réalisées par le fait d’enquêtes dans les paroisses, dans le ressort de chaque élections composant les généralités, à la tête desquelles se trouvaient nommés des intendants des finances.
C’est pour cette raison que les intendants des années 1665-1674 sont les principaux auteurs des mémoires envoyés à Versailles et portant les noms des nobles « maintenus » dans la qualité de noble authentiques, puis celles des personnes « renvoyées » au paiement de la taille.
Toutefois, voyant que les effets tardaient à se faire sentir, le roi sermonna par un arrêt du Conseil d'État du roi du 1er juin 1665, les agents chargés des enquêtes de noblesse, notamment en raison de compositions (arrangements) ou connivences, suppressions de faux-titres (arrêt du même conseil d’État du roi du 20 janvier 1667). Il est précisé que la recherche porte sur « ceux qui ont usurpé le titre de noblesse, pour les faire condamner au payement de l’amende et les faire employer au rôle des tailles, pour le soulagement des contribuables à icelles ». Il sursoit alors ses ordonnances, puis en ordonne la reprise sur de nouvelles bases dans un arrêt du 22 mars 1666 ; le même jour, par un second arrêt, il en porte l’application « dans toute l’étendue du royaume ».
Par un édit royal d'octobre 1666, Colbert confie les travaux du canal du Midi à Pierre-Paul Riquet. Leur début est fixé au 1er janvier 1667.
— Jacques Le Bris (@JMFLB) 12 Janvier 2015
Approfondissons le sujet avec l'aide de Wikipedia.
Pierre-Paul Riquet : Affairiste comme son père, il est pendant de nombreuses années banquier privé, petit puis gros prêteur puis, aspirant à l'ennoblissement, se lance dans un grand projet, la construction du canal du Midi. La légende veut que son père, Francois-Guillaume Riquet, se soit opposé au début du siècle à la construction d'un canal reliant l'Atlantique à la Méditerranée. Le projet de Bernard Arribat, comme tant d'autres, ne parvenait pas à résoudre le problème de l'approvisionnement en eau du canal. Riquet passe cet écueil grâce à sa connaissance de la Montagne noire environnante et en reprenant le projet de Thomas de Scorbiac, conseiller à la Chambre de l’Édit de Castres, et dont le père et le grand-père en auraient déjà fait la proposition. Il connait un point de partage — le seuil de Naurouze — déjà identifié par ses prédécesseurs, de part et d'autre duquel les cours d'eau s'écoulent soit vers l’océan Atlantique, soit vers la mer Méditerranée. Riquet y positionne le point culminant du canal, à 48 mètres au-dessus du niveau de la Garonne.
Le 15 novembre 1662, Pierre-Paul Riquet propose son projet à Colbert sur l'injonction de l'archevêque de Toulouse, Charles-François d'Anglure de Bourlemont. Il avance des arguments économiques (enrichir le Languedoc, notamment en développant le commerce du blé) et politiques (canal suffisamment large pour faire passer les galères du roi en évitant de passer par Gibraltar, évitant ainsi l'Espagne et les Barbaresques). Quelques mois plus tard, le ministre nomme des commissaires chargés d'étudier la faisabilité de l'ouvrage. Après qu'une rigole d'essai entre le torrent de l'Alzeau, sur le versant méridional de la Montagne Noire, et le seuil de Naurouze a été réalisée avec succès, une première tranche des travaux est confiée par Colbert à Riquet (édit royal d'octobre 1666 qui décrète le début des travaux au 1er janvier 1667). Durant toute la durée des travaux, et profitant de sa fonction de fermier général des Gabelles de Languedoc et Roussillon, Riquet investira sur ses fonds propres deux millions de livres, sur un projet estimé entre 17 et 18 millions de livres de l’époque et qui constitue le deuxième chantier du royaume après celui du château de Versailles. En contrepartie, il reçoit les droits de péage du canal et bénéficie des retombées des échanges commerciaux, ce qui ne l'empêche pas d'être fortement endetté (en raison des retards de paiement de Colbert, les finances de l'État en guerre étant au plus bas), à tel point qu'à sa mort ses héritiers devront vendre la moitié de leurs parts du canal.
La Triple alliance de La Haye est conclue le 23 janvier 1668 entre Les Provinces-Unies, l'Angleterre et la Suède.
— Jacques Le Bris (@JMFLB) 12 Janvier 2015
Le 29 janvier 1669, "La plus jolie fille de France", fille de Madame de Sévigné, épouse à Paris François Adhémar de Monteil de Grignan .
— Jacques Le Bris (@JMFLB) 12 Janvier 2015
Françoise Marguerite de Sévigné, peinture à l'huile attribuée à Pierre Mignard (vers 1669)
Est-elle à votre goût ?
J'espère que cela vous a appris quelque chose en vous amusant.
Cordialement
Jacques Le Bris
P. S. : Si vous voulez poursuivre cette investigation amusante, je vous rappelle que cet article fait partie de la série Histoire ancienne