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Le blog de Jacques Le Bris

De 1730 à 1739, Histoire de s'amuser

23 Février 2015, 10:16am

Publié par Blogmestre

Le Palais Brongniart

Le Palais Brongniart

 

 

Bonjour,

 

Cela fait bien plus de quatre siècles que nous avons remontés ensemble. Nous sommes au "Siècle des Lumières".

Je poursuis l'aventure, histoire de nous amuser un peu dans ce monde de crapules.

L'invention de l'imprimerie m'a obligé à modifier le protocole de création des tweets de mon Histoire ancienne.

 

Rappel : Je réalise donc sur Twitter une série de tweets qui sont construits comme suit :

- Je constate le mois courant : au moment où j'écris cet article c'est février (2015)

- Je relève sur mon compteur le nombre de mes amis : 1730 (pour commencer)

- Je vais sur Wikipedia, j'interroge ce mois et le nombre d'amis courant.

- Je choisis arbitrairement un évènement marquant proposé (De plus en plus de Twittos créant des tweets sur l'histoire, Twitter est devenu ma source principale pour guider ma décision d'émettre tel ou tel évènement.)

- Je tweete à propos de l'évènement sélectionné

 

Voici ce que cela donne de février 1730 à février 1739.

 

Le cardinal Vincenzo Maria Orsini est élu pape le 29 mai 1724 (successeur d'Innocent XIII), prit d’abord le nom de Benoît XIV mais très rapidement changea pour celui de Benoît XIII, sans doute après avoir constaté que le précédent « Benoît XIII », pape d’Avignon durant le Grand schisme d'Occident, était considéré par l’Église comme un antipape.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cet épisode tragique mérite qu'on s'y arrête.

Oppenheimer fonde une banque et une fabrique de porcelaine et s'enrichit énormément. Il s'octroie aussi une dîme sur chaque charge mise en vente et la gestion des biens des orphelins jusqu'à leur majorité, avec lesquels il spécule. Oppenheimer obtient aussi pour les Juifs des contrats de fournisseurs pour l'armée du Wurtemberg. Il réside alors dans un luxueux hôtel particulier, le Cygne d'or à Francfort et mène grand train. Il entretient ostensiblement une maîtresse chrétienne. Son enrichissement et son influence lui valent bon nombre d'inimitiés ; il devient l'une des personnes les plus haïes du duché. En 1735, son hôtel particulier est pillé. Ses ennemis l'accusent d'avoir des intérêts dans les maisons de jeux du duché. Les rumeurs malveillantes et les accusations qui courent sur lui n'empêchent pas le duc d'en faire son conseiller privé pour les finances en 1736. Les nobles essaient de le discréditer en susurant au duc qu'il lui revend des bijoux plus de trente fois leur prix d'achat, ce qui est vrai. Mais le duc a trop besoin de Süss. Outre les rentrées d'argent, il lui a permis de placer des hommes sûrs dans les principales charges publiques, de monter un efficace réseau d'espionnage au travers le duché et d'affermir son pouvoir.

Sur le plan politique, le duc prépare un coup de force contre le Parlement et les États pour abolir leurs privilèges, peut-être aussi pour convertir les habitants protestants au catholicisme. Oppenheimer, libre penseur et éloigné des questions religieuses, n'a semble-t-il joué aucun rôle dans cette décision mais il a probablement aidé le duc à préparer l'opération. Mais Charles-Alexandre meurt brutalement d'une embolie pulmonaire, le 12 mars 1737, avant la réalisation de son projet. Le Conseil de régence, qui découvre le coup de force en gestation, fait arrêter tous les collaborateurs du duc. Oppenheimer est arrêté à Francfort où il était parti mettre sa fortune à l'abri. Tous ses biens sont confisqués et son procès commence en décembre 1737, avec une longue liste de chefs d'accusation dont certains des plus improbables : pillage du duché, corruption, séduction de jeunes vierges chrétiennes, utilisation de magie noire pour envoûter le duc, etc. Il est condamné à mort le 13 décembre pour « haute trahison, vol, usurpations, escroquerie, violation des lois ». Il est pendu devant 12 000 personnes sur le plus haut échafaud d’Allemagne, dans une cage de fer, le 4 février 1738, plus pour des raisons antisémites que politiques. Ses complices chrétiens n'ont jamais été inquiétés. Ses derniers mots ont été "Shema Israel".

 

 

 

 

 

 

J'espère que cela vous a appris quelque chose en vous amusant.

 

Cordialement

Jacques Le Bris

 

P. S. : Si vous voulez poursuivre cette investigation amusante, je vous rappelle que cet article fait partie de la série  Histoire ancienne

 

 

 

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