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Le blog de Jacques Le Bris

De 1780 à 1789, Histoire de s'amuser

30 Mars 2015, 09:55am

Publié par Blogmestre

La bataille de Chesapeake achève d'isoler l'armée anglaise retranchée à Yorktown. La bataille de la baie de Chesapeake, aussi connue sous le nom de bataille des caps de Virginie, est une bataille cruciale de la guerre d'indépendance des États-Unis qui eut lieu près de l'embouchure de la baie de Chesapeake le 5 septembre 1781 entre la flotte du contre-amiral britannique Thomas Graves et celle du Lieutenant-général des armées navales François Joseph Paul de Grasse. La précision du tir français endommage suffisamment six vaisseaux britanniques pour forcer Graves à rompre le combat et à s’esquiver.

La bataille de Chesapeake achève d'isoler l'armée anglaise retranchée à Yorktown. La bataille de la baie de Chesapeake, aussi connue sous le nom de bataille des caps de Virginie, est une bataille cruciale de la guerre d'indépendance des États-Unis qui eut lieu près de l'embouchure de la baie de Chesapeake le 5 septembre 1781 entre la flotte du contre-amiral britannique Thomas Graves et celle du Lieutenant-général des armées navales François Joseph Paul de Grasse. La précision du tir français endommage suffisamment six vaisseaux britanniques pour forcer Graves à rompre le combat et à s’esquiver.

 

 

Bonjour,

 

Cela fait bientôt près de cinq siècles que nous avons remontés ensemble.

En France, les finances sont désormais en déficit chronique, la disette règne à chaque printemps et la monarchie regarde Outre Atlantique...

Je poursuis l'aventure, histoire de nous amuser un peu dans ce monde de crapules.

L'invention de l'imprimerie m'a obligé à modifier le protocole de création des tweets de mon Histoire ancienne.

Nota : Nicéphore Nièpce est né ; les portraits de quelques contemporains pourront donc être immortalisés sous forme photographique...

 

Rappel : Je réalise donc sur Twitter une série de tweets qui sont construits comme suit :

- Je constate le mois courant : au moment où j'écris cet article c'est mars (2015)

- Je relève sur mon compteur le nombre de mes amis : 1780 (pour commencer)

- Je vais sur Wikipedia, j'interroge ce mois et le nombre d'amis courant.

- Je choisis arbitrairement un évènement marquant proposé (De plus en plus de Twittos créant des tweets sur l'histoire, Twitter est devenu ma source principale pour guider ma décision d'émettre tel ou tel évènement.)

- Je tweete à propos de l'évènement sélectionné

 

Voici ce que cela donne de mars 1780 à mars 1789.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est utile de s'arrêter sur ce serviteur de l'état :

Au départ, Louis XVI a soutenu fermement son ministre. Il a approuvé tous les plans soumis à l'assemblée des notables et n'a cessé d'encourager le contrôleur général. Pourtant, il va brutalement lui retirer son soutien : le 10 avril 1787, sans qu'aucun signe avant-coureur ne l'ait laissé pressentir, Calonne est remercié.

Plusieurs explications ont été avancées au brusque revirement de Louis XVI : on a évoqué la perte du soutien de Vergennes, mort le 13 février ; l'hostilité du baron de Breteuil, avec qui Calonne vient de se brouiller ; l'intervention de Marie-Antoinette, qui n'a jamais beaucoup apprécié le contrôleur général. Mais sans doute la principale cause de la disgrâce de Calonne doit-elle être recherchée dans la clameur de l'opinion publique.

De fait, lorsque la nouvelle de son renvoi se répand, la joie est générale à Paris, où l'on accusait Calonne de vouloir augmenter les impôts et où on l'avait surnommé « Monsieur Déficit ». En réalité son plan audacieux de réformes aurait peut-être pu sauver la monarchie s'il avait été soutenu jusqu'au bout par le Roi. Mais il ne l'aurait fait qu'au prix d'une transformation en profondeur de son esprit, avec la remise en cause de la division en trois ordres.

 

 

 

Entre-temps...

Les États généraux du royaume de France furent convoqués par le roi de France et de Navarre, Louis XVI, le 24 janvier 1789.

Ils se composèrent de près de 1 200 députés élus, dans les pays d'élections, selon le règlement général du 24 janvier 1789 et, dans les pays d'états, selon des règlements particuliers.

À la suite du doublement du Tiers état, décidé le 17 décembre 1788, et du refus de la noblesse de Bretagne de s'y rendre, les députés du Tiers état y étaient majoritaires.

Ils ne s'ouvriront, à Versailles, que le 5 mai 1789, par une séance solennelle organisée par le grand maître des cérémonies de France, Henri-Évrard, marquis de Dreux-Brézé, dans une salle provisoire à colonnes qui avait été érigée, dans l'urgence, par l'architecte Pierre-Adrien Pâris, derrière l'hôtel des Menus-Plaisirs de l'avenue de Paris.

 

J'espère que cela vous a appris quelque chose en vous amusant.

 

Cordialement

Jacques Le Bris

 

P. S. : Si vous voulez poursuivre cette investigation amusante, je vous rappelle que cet article fait partie de la série  Histoire ancienne

 

 

 

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Départementales 2015

29 Mars 2015, 08:17am

Publié par Blogmestre

Départementales 2015

 

 

Bonjour,

 

Il est probable qu'une fois encore le taux d'abtentionnisme va battre des records lors des élections départementales des 22 et 29 mars 2015.

Ceci, malgré les efforts de Google pour nous faire remarquer que le 22 mars 2015 est un jour de scrutin en France...

 

La fessée étant un thème suffisamment important pour avoir été abordée par la classe politique en ce début d'année 2015, le commun des mortels pense que cette consultation peut se résumer ainsi.

 

Un vrai crash annoncé pour certains :

 

D'autres font un constat désabusé de la situation :

 

 

La seule chose certaine est que deux conseillers départementaux seront élus dans chaque canton au scrutin binominal à deux tours. Les candidats devront se présenter en binôme composé d’une femme et d’un homme.

 

 

Ce qui donne au final une multiplication par 2 des postes, alors qu'au départ la réforme territoriale nous avait été vendue comme devant alléger la charge des contribuables....

Un 1er avril dont on se souviendra.

Un taux d'abstention est pronostiqué par les sondages. La question que tous les journalistes se posent, le résultat réel va-t-il être au-delà ou en-deça ?

 

 

Voici quelques informations au sujet des départementales :

 

 

 

 

Qu'en est-il dit sur Twitter ? [En oubliant volontairement les Twittos qui resteraient à l'âge des ex Cantonales...]

 

 

 

Je m'y suis exprimé ainsi :

 

 

 

J'ai particulièrement apprécié ces deux affiches qui vont de pair :

Par contre, ce tweet va certainement faire polémique ou du moins faire parler de SOS Racisme :

 

Seulement voila, je ne sais si les concitoyens visés ont l'habitude de communiquer sur Twitter...

 

Toujours est-il que dans mon canton, il n'a eu qu'un effet limité à 0,85 % des votants au maximum !

 

 

Participation au premier tour.
Participation au premier tour.

Participation au premier tour.

Quelques éléments du second tour. Le changement d'heure c'est maintenant !
Quelques éléments du second tour. Le changement d'heure c'est maintenant !
Quelques éléments du second tour. Le changement d'heure c'est maintenant !
Quelques éléments du second tour. Le changement d'heure c'est maintenant !

Quelques éléments du second tour. Le changement d'heure c'est maintenant !

Accès aux résultats officiels

 

 

Je laisse la conclusion du premier tour à Monsieur Damerval :

 

 

Et pour le second tour :

Désormais, le tripartisme est installé. Les électeurs sont contents de voir le choix s'élargir ; mais s'élargit-il vraiment ?

 

 

 

Un fait est incontestable :

 

 

 

Enfin, la cerise sur le gâteau :

 

 

Cordialement

Jacques Le Bris

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De 1770 à 1779, Histoire de s'amuser

21 Mars 2015, 13:10pm

Publié par Blogmestre

Ambassadeur à Versailles, le savant Benjamin Franklin est le seul « père fondateur de l'Amérique » (founding father) à signer les trois documents fondateurs des États-Unis : la Déclaration d'Indépendance, le traité de Paris et la Constitution américaine.

Ambassadeur à Versailles, le savant Benjamin Franklin est le seul « père fondateur de l'Amérique » (founding father) à signer les trois documents fondateurs des États-Unis : la Déclaration d'Indépendance, le traité de Paris et la Constitution américaine.

 

 

Bonjour,

 

Cela fait bien plus de quatre siècles et demi que nous avons remontés ensemble. En France, la monarchie cherche une issue favorable grâce à un Serrurier ayant une santé assez fragile et un « tempérament faible et valétudinaire »... Louis XVI. Outre Atlantique, les 13 Colonies ont soif d'indépendance, une vraie Révolution partant de Boston...

Je poursuis l'aventure, histoire de nous amuser un peu dans ce monde de crapules.

L'invention de l'imprimerie m'a obligé à modifier le protocole de création des tweets de mon Histoire ancienne.

 

Rappel : Je réalise donc sur Twitter une série de tweets qui sont construits comme suit :

- Je constate le mois courant : au moment où j'écris cet article c'est mars (2015)

- Je relève sur mon compteur le nombre de mes amis : 1770 (pour commencer)

- Je vais sur Wikipedia, j'interroge ce mois et le nombre d'amis courant.

- Je choisis arbitrairement un évènement marquant proposé (De plus en plus de Twittos créant des tweets sur l'histoire, Twitter est devenu ma source principale pour guider ma décision d'émettre tel ou tel évènement.)

- Je tweete à propos de l'évènement sélectionné

 

Voici ce que cela donne de mars 1770 à mars 1779.

 

 

 

 

 

 

Quelques semaines plus tard, un évènement important survient :

Louis XV meurt à Versailles le 10 mai 1774 à l'âge de 64 ans, de la petite vérole.

Les premiers symptômes de la maladie apparaissent le 27 avril précédent. Ce jour-là, le roi est à Trianon et a prévu d'aller chasser avec son petit-fils, le duc de Berry. Se sentant fiévreux, le monarque suit la chasse à bord d'une calèche. Quelques heures plus tard, son état s'aggrave et La Martinière l'ordonne de retourner à Versailles. Il y subit une saignée mais celle-ci ne porte aucun effet ; deux jours plus tard, le 29 avril, les médecins font savoir que le roi a contracté la variole comme plusieurs membres de sa famille auparavant (notamment Hugues Capet ou encore le Grand Dauphin). Pour éviter la contagion, le dauphin et ses deux frères sont maintenus à distance de la chambre royale. Le visage du roi est couvert de pustules le 30 avril. Ne se faisant plus guère d'illusions sur son état de santé, il fait venir son confesseur, l'abbé Louis Maudoux, dans la nuit du 7 mai. L'Extrême-Onction lui est administrée le 9 mai au soir.

Vers 16 heures le lendemain, le roi rend son dernier soupir. Le duc de Bouillon, grand chambellan de France, descend alors dans le salon de l'Œil-de-bœuf pour y crier la célèbre formule : « Le roi est mort, vive le roi ! » Entendant cela de l'autre bout du château, le tout nouveau monarque jette un grand cri et voit accourir vers lui les courtisans venus le saluer ; parmi eux la comtesse de Noailles, qui sera la première à lui décerner le titre de Majesté. Le roi s'écrie : « Quel fardeau ! Et l'on ne m'a rien appris ! Il me semble que l'univers va tomber sur moi ! » La reine Marie-Antoinette aurait quant à elle soupiré : « Mon Dieu ! protégez-nous, nous régnons trop jeunes. »

 

 

 

 

 

 

 

J'espère que cela vous a appris quelque chose en vous amusant.

 

Cordialement

Jacques Le Bris

 

P. S. : Si vous voulez poursuivre cette investigation amusante, je vous rappelle que cet article fait partie de la série  Histoire ancienne

 

 

 

La déclaration d'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique signée le 4 juillet 1776

La déclaration d'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique signée le 4 juillet 1776

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De 1760 à 1769, Histoire de s'amuser

20 Mars 2015, 12:27pm

Publié par Blogmestre

"Je me croyais transporté dans les jardins d'Eden" déclare Bougainville.

"Je me croyais transporté dans les jardins d'Eden" déclare Bougainville.

 

 

Bonjour,

 

Cela fait plus de quatre siècles et demi que nous avons remontés ensemble. La monarchie pèse de plus en plus en France et se trouve sur la défensive jusqu'à devoir réaffirmer son autorité sur les parlements (voir le Lit de Justice du 3 mars 1766)...

Je poursuis l'aventure, histoire de nous amuser un peu dans ce monde de crapules.

L'invention de l'imprimerie m'a obligé à modifier le protocole de création des tweets de mon Histoire ancienne.

 

Rappel : Je réalise donc sur Twitter une série de tweets qui sont construits comme suit :

- Je constate le mois courant : au moment où j'écris cet article c'est mars (2015)

- Je relève sur mon compteur le nombre de mes amis : 1760 (pour commencer)

- Je vais sur Wikipedia, j'interroge ce mois et le nombre d'amis courant.

- Je choisis arbitrairement un évènement marquant proposé (De plus en plus de Twittos créant des tweets sur l'histoire, Twitter est devenu ma source principale pour guider ma décision d'émettre tel ou tel évènement.)

- Je tweete à propos de l'évènement sélectionné

 

Voici ce que cela donne de mars 1760 à mars 1769.

 

 

 

 

Rappel de cette affaire qui a ému et inspiré Voltaire :

Jean Calas, riche marchand d'étoffe et sa famille habitent au no 16 de la rue des Filatiers (aujourd'hui no 50), à Toulouse. Le 13 octobre 1761, son fils aîné, Marc-Antoine, est retrouvé pendu dans sa maison, à la poignée d'une porte de la boutique. Le corps est découvert à 22 h après le souper, qui réunissait à l'étage le père et la mère Calas, les deux fils Marc-Antoine et Pierre et un invité de passage, Gaubert Lavaisse. Ses parents déclarent l'avoir trouvé « étranglé », évoquant le crime d'un inconnu. Immédiatement appelés sur les lieux, les médecins constatent que la cravate de Marc-Antoine masque les marques d'une double strangulation. Meurtre ou suicide ? Toujours est-il que les Calas, l'invité Gaubert et la servante Jeanne Viguière, bonne catholique, sont accusés du meurtre. L'attitude de la famille est, en effet, suspecte, car celle-ci reconnaît, après trois jours d'interrogatoire à l’hôtel de ville, avoir détaché Marc-Antoine pour camoufler le suicide et éviter ainsi à ce dernier qu'il ne subisse le traitement alors infligé aux suicidés, « être traîné sur la claie » tirée par un cheval (cadavre traîné face contre terre à travers la ville ou la campagne sous les lazzis de la population, puis jeté aux ordures)4.

Mais les Calas, de confession protestante, sauf l'un des fils, Louis, converti au catholicisme et affilié à la Confrérie de pénitents blancs, continuent à pratiquer leur foi. Convaincu par des rumeurs de voisinage alléguant la volonté de Marc-Antoine de choisir réellement la religion catholique et accusant son père de l'avoir assassiné afin qu'il ne se convertisse pas, le capitoul David de Beaudrigue exige un complément d'enquête et fait soumettre Jean Calas à la question.

Face au manque de preuves pour établir sa culpabilité, le procureur du roi Charles Laganne publie le 17 octobre 1761 un monitoire à fin de révélations. Dans ce contexte de délation, on admet les ouï-dire comme quarts de preuves et les ragots comme huitièmes de preuves. D'après les règles alors en usage, les juges, faute de mieux, additionnent les signes, adminicules (indices légers) et présomptions, privilégiant la preuve conjecturale à la preuve testimoniale.

Par le verdict du parlement de Toulouse le 10 mars 1762, Jean Calas est condamné « à être rompu vif, à être exposé deux heures sur une roue, après quoi il sera étranglé et jeté sur un bûcher pour y être brûlé » sans que le jugement ne soit motivé. Par une indulgence de dernière minute, le juge lui a accordé un retentum, clause prévoyant son étranglement après deux heures d'exposition sur la roue afin d'abréger le supplice. Il subit au préalable la question ordinaire et extraordinaire (« pour tirer de lui l'aveu de son crime, complices et circonstances »), une longue séance de torture, mais n'avoue rien. Il clame son innocence. Roué vif Place Saint-Georges, Jean Calas est étranglé puis brûlé deux heures plus tard.

 

 

 

 

 

 

 

 

J'espère que cela vous a appris quelque chose en vous amusant.

 

Cordialement

Jacques Le Bris

 

P. S. : Si vous voulez poursuivre cette investigation amusante, je vous rappelle que cet article fait partie de la série  Histoire ancienne

 

 

 

Procès-verbal du lit de justice du 3 mars 1766.
Ce qui s’est passé dans nos parlements de Pau et de Rennes, ne regarde pas mes autres parlements.

J’en ai usé, à l’égard de ces deux cours, comme il importait à mon autorité, et je n’en dois compte à personne.

Je n’aurais pas d’autre réponse à faire à tant de remontrances qui m’ont été faites à ce sujet, si leur réunion, l’indécence du style, la témérité des principes les plus erronés, et l’affectation d’expressions nouvelles pour les caractériser ne manifestaient les conséquences pernicieuses de ce système d’unité que j’ai déjà proscrit, et qu’on voudrait établir en principe, en même temps qu’on ose le mettre en pratique.

Je ne souffrirai pas qu’il se forme, dans mon royaume une association qui ferait dégénérer en une association de résistance le lien naturel des mêmes devoirs et des obligations communes, ni qu’il s’introduise dans la monarchie un corps imaginaire qui ne pourrait qu’en troubler l’harmonie.

La magistrature ne forme point un corps ni un ordre séparé des trois ordres du royaume ; les magistrats sont mes officiers, chargés de m’acquitter du devoir vraiment royal de rendre la justice à mes sujets ; fonction qui les attache à ma personne, et qui les rendra toujours recommandables à mes yeux ; je connais l’importance de leurs services ; c’est donc une illusion qui ne tend qu’à ébranler la confiance que d’imaginer un projet formé d’anéantir la magistrature et de lui supposer des ennemis auprès du trône.

Ses seuls, ses vrais ennemis sont ceux qui, dans son propre sein, lui font tenir un langage opposé à ses principes, qui lui font dire :

  • Que tous les parlements ne forment qu’un seul et même corps, distribué en plusieurs classes ;
  • que ce corps nécessairement indivisible est de l’essence de la monarchie et qu’il lui sert de base,
  • qu’il est le siège, le tribunal, l’organe de la nation ;
  • qu’il est le protecteur et le dépositaire essentiel de sa liberté, de ses intérêts, de ses droits ;
  • qu’il lui répond de ce dépôt et serait criminel envers elle s’il l’abandonnait ;
  • qu’il est comptable de toutes les parties du bien public, non-seulement au roi, mais aussi à la nation ;
  • qu’il est juge entre le roi et son peuple ;
  • que, gardien du lien respectif, il maintient l’équilibre du gouvernement, en réprimant également l’excès de la liberté et l’abus du pouvoir ;
  • que les parlements coopèrent avec la puissance souveraine dans l’établissement des lois ;
  • qu’ils peuvent quelquefois par leur seul effort s’affranchir d’une loi enregistrée, et la regarder à juste titre comme non existante ;
  • qu’ils doivent opposer une barrière insurmontable, aux décisions qu’ils attribuent à l’autorité arbitraire et qu’ils appellent des actes illégaux, ainsi qu’aux ordres qu’ils prétendent surpris,
  • et que s’il en résulte un combat d’autorité, il est de leur devoir d’abandonner leurs fonctions et de se démettre de leurs offices, sans que leurs démissions puissent être reçues.

Entreprendre d’ériger en principes des nouveautés si pernicieuses, c’est faire injure à la magistrature, démentir son institution, trahir ses intérêts, et méconnaître les véritables lois fondamentales de l’État, comme s’il était permis d’oublier

  • que c’est en ma personne seule que réside la puissance souveraine, dont le caractère propre est l’esprit de conseil, de justice et de raison ;
  • que c’est de moi seul que mes cours tiennent leur existence et leur autorité ;
  • que la plénitude de cette autorité qu’elles n’exercent qu’en mon nom demeure toujours en moi, et que l’usage n’en peut jamais être tourné contre moi ;
  • que c’est à moi seul qu’appartient le pouvoir législatif, sans dépendance et sans partage ;
  • que c’est par ma seule autorité que les officiers de mes cours procèdent, non à la formation, mais à l’enregistrement, à la publication et à l’exécution de la loi, et qu’il leur est permis de me remontrer ce qui est du devoir de bons et fidèles conseillers ;
  • que l’ordre public tout entier émane de moi : que j’en suis le gardien suprême ;
  • que mon peuple n’est qu’un avec moi,
  • et que les droits et les intérêts de la nation, dont on ose faire un corps séparé du monarque, sont nécessairement unis avec les miens, et ne reposent qu’en “ mes mains. ”

[...] Enfin, ce spectacle scandaleux d’une contradiction rivale de ma puissance souveraine me réduirait à la triste nécessité d’employer tout le pouvoir que j’ai reçu de Dieu, pour préserver mes peuples des suites funestes de telles entreprises.

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De 1750 à 1759, Histoire de s'amuser

16 Mars 2015, 16:26pm

Publié par Blogmestre

La Voie Lactée

La Voie Lactée

 

 

Bonjour,

 

Cela fait quatre siècles et demi que nous avons remontés ensemble. Nous sommes toujours au "Siècle des Lumières" l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert commence à agacer l'église et Louis XV survit à un attentat...

Je poursuis l'aventure, histoire de nous amuser un peu dans ce monde de crapules.

L'invention de l'imprimerie m'a obligé à modifier le protocole de création des tweets de mon Histoire ancienne.

 

Rappel : Je réalise donc sur Twitter une série de tweets qui sont construits comme suit :

- Je constate le mois courant : au moment où j'écris cet article c'est mars (2015)

- Je relève sur mon compteur le nombre de mes amis : 1750 (pour commencer)

- Je vais sur Wikipedia, j'interroge ce mois et le nombre d'amis courant.

- Je choisis arbitrairement un évènement marquant proposé (De plus en plus de Twittos créant des tweets sur l'histoire, Twitter est devenu ma source principale pour guider ma décision d'émettre tel ou tel évènement.)

- Je tweete à propos de l'évènement sélectionné

 

Voici ce que cela donne de mars 1750 à mars 1759.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cet évènement majeur mérite un détour sur Wikipedia :

Le mercredi 5 janvier 1757, alors que la cour en effectif réduit est au Grand Trianon plus facile à chauffer que Versailles et que la famille royale s'apprête, ironie de l'histoire, à « tirer les rois », Louis XV rend visite à sa fille, Madame Victoire, qui est restée alitée au château de Versailles. Damiens loue épée et chapeau dans une boutique sur la place d'armes devant le château pour se faire passer pour noble, entre au palais de Versailles, parmi les milliers de personnes qui essayent d'obtenir des audiences royales. Vers 18 heures, alors que Louis XV va regagner son carrosse, Damiens fend la haie des gardes, le chapeau sur la tête, frappe le roi et recule par la trouée qu'il a pratiquée. Louis XV croit d'abord à un coup de poing, puis trouve son côté ensanglanté. Le dauphin et ses compagnons maîtrisent Damiens qu'ils remettent aux gardes alors que le roi s'écrie « Qu'on l'arrête et qu'on ne le tue pas ! ». Le roi retourne à sa chambre et, se croyant moribond, demande un confesseur et l'extrême onction.

L'arme du crime est un canif à deux lames rentrantes acheté chez une marchande de quincaillerie, trouvé dans la poche de Damiens. Celle qui a frappé le roi mesure 8,1 cm. La blessure, située du côté droit, se trouve entre les 4e et 5e côtes. Les nombreuses couches de vêtement notamment celles en soie et en velours, nécessaires à cause de l'hiver rigoureux, ont amorti la plus grande force du coup. La Martinière, premier chirurgien, sonde la blessure : aucun organe n'est atteint. Il s'agit donc d'une blessure sans gravité, à moins que la lame n'ait été empoisonnée préalablement, mais le roi restera cloîtré dans sa chambre pendant dix jours : impopulaire depuis une dizaine d'années, il est prêt à changer d’attitude en marquant plus de dévotion, en renonçant à ses maîtresses et en préparant le dauphin à sa succession. Un courtisan se précipite auprès de l'assassin que l'on a traîné jusqu'à la salle des gardes. On l'interroge sur de possibles complicités, l'homme se récrie : « Non, sur mon âme, je jure que non ».

Damiens, alors que les gardes lui tenaillent les pieds avec des pincettes rougies au feu, s'écrie « Qu'on prenne garde à M. le Dauphin ! » pour faire cesser la torture. Le garde des Sceaux, Machaut d'Arnouville, arrivé peu de temps après, ordonne qu'on mette un gros fagot dans le feu et qu'on l'y jette. Il est interrompu par l'arrivée du grand prévôt de l'hôtel qui prend en charge le prisonnier.

Damiens n'est entendu que le 26 mars 1757. Harcelé de questions interro-négatives (« s'il n'est pas vrai qu'il a dit que », ou « s'il n'a pas dit que ») ne lui permettant pas de s'exprimer, il réussit tout de même à dire : « Si je n'étais jamais entré dans les salles du palais, et que je n'eusse servi que des gens d'épée, je ne serais pas ici ».

Damiens est condamné pour régicide à « faire amende honorable devant la principale porte de l'église de Paris », où il doit être « mené et conduit dans un tombereau, nu, en chemise, tenant une torche de cire ardente du poids de deux livres », puis, « dans le dit tombereau, à la place de Grève, et sur un échafaud qui y sera dressé, tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main droite tenant en icelle le couteau dont il a commis le dit parricide, brûlée au feu de soufre, et sur les endroits où il sera tenaillé, jeté du plomb fondu, de l'huile bouillante, de la poix résine brûlante, de la cire et soufre fondus et ensuite son corps tiré et démembré à quatre chevaux et ses membres et corps consumés au feu, réduits en cendres et ses cendres jetées au vent ». Une fois la sentence prononcée, Damiens aurait eu cette phrase laconique restée célèbre : « la journée sera rude ».

Le 28, la sentence est exécutée, dans des conditions particulièrement atroces. Les seize bourreaux venus de toute la France, sans réelle pratique de ce genre de torture, attachent quatre chevaux rétifs conduits par des cavaliers enivrés, probablement pour les besoins de la cause. Le supplice dure deux heures et quart, les bourreaux ayant l'interdiction des juges de couper d’abord les tendons des membres pour faciliter l’arrachement. La mort de Damiens survient seulement à la tombée de la nuit, à l’enlèvement du bras droit, le dernier membre ; une image qui hantera le jeune bourreau Charles-Henri Sanson, alors tout juste âgé de dix-huit ans.

Une foule immense assiste à ce spectacle, les balcons des maisons de la place de Grève sont loués jusqu'à 100 livres. Alors que des femmes du grand monde croient se faire bien voir du roi en trouvant plaisant le spectacle, la foule gronde car les exécuteurs, horrifiés, n'ont réussi leur œuvre qu'au bout de soixante reprises.

 

 

 

J'espère que cela vous a appris quelque chose en vous amusant.

 

Cordialement

Jacques Le Bris

 

P. S. : Si vous voulez poursuivre cette investigation amusante, je vous rappelle que cet article fait partie de la série  Histoire ancienne

 

 

 

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