Bonjour,
Dans les années 70, l'informatique prenait son envol et déjà en matière de vol elle s'y connaissait un peu.
Quelques informaticiens bien placés aux cœurs des Banques avaient déjà trouvé l'astuce qui consistait à détourner à leur seul profit, probablement dans un compte en Suisse, les écarts dus aux
arrondis dont on ne savait que faire et qui encombraient inutilement les comptabilités.
Quelques années plus tard, l'informatique ayant évolué, elle se lançait dans l'assistance de divers métiers
par ordinateur. Un jour elle entrait ainsi naturellement à la Bourse avec fanfare et trompette pour assister les Marchés boursiers.
Or, il y avait les mêmes algorithmes basiques dans les ordinateurs. Et donc dès qu'un petit nuage est arrivé
à l'horizon, ce fut immédiatement la tempête et le déclenchement d'une avalanche dévastatrice. Nous étions en 1987, le premier Krach piloté par ordinateur qui n'eut de fin que lorsque quelqu'un a
décidé de déconnecter l'informatique le temps que les Traders se calment et reprennent leurs esprits...
Suite à cette histoire, je pensais que nous en étions guéris.
Mais l'évolution s'est poursuivie dans les espaces de non droit à force de Polytechniciens déterminés, et de
gadgets en tout genre destinés, à plumer le pigeon.
Passons sur la crise actuelle largement développée par ailleurs.
En 2009, nous arrivons au stade ultime, celui de l'arnaque pure et simple à la vitesse de la
lumière*.
Rappelez-vous le jeu de pile ou face de la cour d'école. Mais si : face tu perds, pile je gagne !
Mettez-vous maintenant à la page, celui du Trading. Cela devient : « Tu trades avec moi, j'y gagne. Je trade avec toi, tu perds ».
C'est probablement la méthode employée par Goldman Sachs pour faire des milliards, puisqu'elle a confié cela
à des ordinateurs et que ceci se passe au niveau du micro Trading : non pas le Trading à petite échelle, mais le Trading réalisé à l'échelle de la microseconde. Comme personne ne peut voir
ce qui se passe ; pas vu, pas pris, je t'embrouille.
Bel escamotage !
En une seconde, il y a donc 1 million d'opportunités pour plumer quelque Trader aventureux et téméraire
(surtout avec l'argent des autres) qui y mettrait son nez.
On comprend mieux les cuisantes expériences récentes, car il faut vraiment être fou pour se lancer dans le
Trading face à ces robots bien dressés.
Tout irait pour le mieux, seulement voilà, les Dirigeants de Goldman Sachs en s'auto distribuant les bonus
astronomiques à l'échelle de cette arnaque ont oublié celui qui avait mis au point le logiciel magique ou, du moins, avaient largement sous-estimé la valeur que lui-même attribuait à son
œuvre.
Celui-ci, Sergey Aleynikov, s'en est donc allé voir ailleurs si l'herbe était plus verte, ce qui n'est pas trop difficile à New-York,
et naturellement avec les codes dans sa musette.
Goldman Sachs a joué alors de tous ses pouvoirs occultes pour tenter de faire rendre gorge à sa poule aux
œufs d'or, même un 4 juillet (un des rares jours fériés Outre-Atlantique).
Nous savons depuis lors qu'il y avait donc au moins un logiciel qui
manipulait, ô nettement, les marchés boursiers. Nous pouvons compter maintenant le temps que nos Dirigeants vont mettre pour en tenir compte, mettre en place la parade et surtout
s'ils en ont l'envie !
Quant à nous, nous avons nos Polytechniciens, Dexia, Natixis , SOCGEN et quelques autres banques qui vont un
jour peut-être comprendre que : qui s'y frotte, s'y fait piquer... toute notre épargne.
C'est bien là en quoi, ce simple oubli va nous coûter très cher !
Tant qu'à faire un pari, je crois bien que les bénéfices de Goldman Sachs vont bientôt cheoir lourdement à
cause de codes manquants (y compris celui de l'honneur, à plumer sans risque on triomphe sans, c'est bien connu). Ils nous avaient d'ailleurs prévenu, ces bénéfices seraient
exceptionnels...
Cordialement
Jacques Le Bris
* Pour tout savoir sur les détails, les dessous, les
enjeux de cette affaire lire cet
article en anglais. Vous comprendrez aisément pourquoi le compteur ci-dessous
n'est pas près de s'arrêter et surtout un peu mieux pourquoi des envolées de cours inexpliquées ont conduit des peuples entiers à la famine l'an passé. Sergei est simplement parti avec les plans et les secrets de fabrication de la pompe à fric la plus puissante au monde
!
Nota
: Etant donné l'énergie déployée par GS pour remettre la main sur lui, il semble que cette pierre philosofale qui transforme toute courbe mathématique virtuelle en
cash réel, soit vraiment très efficace. Or, notre homme, libéré sous une caution de 750 000 US$, abandonné par son associé, est probablement sur le marché du travail, prêt à y être chassé,
son profil est visible sur LinkedIn.
Elément de transaction : il gagnait chez GS 400 000 US$/an et espérait tripler ses revenus en quittant GS avec armes et bagages...
P.S. : nous arrêterons le compteur quand les autorités de contrôle auront joué leur rôle en faisant stopper ces logiciels maléfiques (à mon avis, ce n'est pas demain la
veille)...
ADDENDUM du 16 avril 2010
Il aura fallu donc au moins 285 jours pour que la SEC traîne Goldman Sachs devant la justice.
Personnellement, je me demande comment cette "Banque" qui a prouvé qu'elle roulait dans la farine ses propres clients
pouvait encore en avoir. Les Traders seraient-ils de grands masochistes ou complètement aveuglés par l'appât du gain immédiat ?
Je laisse le compteur tourner car elle n'est pas encore condamnée et attire encore quelques gogos qui vont
se faire avoir comme des Grecs. ;-)
ADDENDUM du 19 mars 2011
Goldman Sachs, qui a décidément tous les droits avec elle, a réussi à faire condamner
Sergey Aleynikov son ex développeur à 8 ans de prison...
ADDENDUM du 4 septembre 2012
Arte a diffusé un documentaire sur Goldman Sachs qui montre l'envergure du problème qui est posé au Monde entier et
compare "La Firme" à un hypermarché du racket où, quel que soit notre projet, à la fin c'est GS qui gagne. Quel que soit le chemin suivit,
il se termine par la case Caisse :

Toute analogie avec ce que j'ai écrit il y a plusieurs années : « Tu trades avec moi, j'y gagne. Je trade avec toi, tu
perds » ne serait qu'une pure coïncidence. N'est-ce pas ?
Le Monde entier est racketté par la pieuvre mise en place par Goldman Sachs.
La seule issue est de démanteller cet empire du racket. Reste à savoir par où commencer et qui est
suffisamment libre et fort pour engager le processus ?
Nota bene : Pour
noyer le pigeon que vous êtes à ses yeux, GS prédit un Armageddon le 14 septembre 2012. Donc, si on meurt à la Fin du Monde prévue par les Mayas le 12 décembre 2012, autant être ruiné
avant.
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