Ce blog peut être utile aux Toulousaines et aux Toulousains actuels ou futurs puisqu’il est le reflet au travers de mes espoirs, de mes humeurs, voire de ma hargne, de ce que je puis percevoir du Monde depuis Lacroix-Falgarde via ma petite fenêtre donnant sur la Blogosphère.
Les Etats-Unis viennent de battre dans l'indifférence générale un nouveau record, ainsi pas moins de
9 banques viennent de jeter l'éponge en ce 30 octobre 2009. En fait, elles appartenaient toutes à
un même holding de l'Illinois qui pesait l'équivalent de 2,5 Milliards de US$, de quoi avoir
quelques frissons à la veille d'Halloween. Ceci dit, cela porte à 115 le nombre de banques
déclarées en faillite depuis le début de l'année selon le FDIC.
Cette maladie qui atteint curieusement les banques américaines est contagieuse et se répartit sur le territoire comme suit :
Ainsi le quinté de tête est composé de 6 Etats puisque le Texas et le Minnesota se partagent la 5° place ;
derrière la Géorgie, l'Illinois, la Californie et la Floride qui forment le peloton de tête de cette course folle à la restructuration bancaire. Au total 31 Etats US ont été touchés par le
fléau.
Le phénomène s'était ralenti à l'approche du dernier G20, les décideurs des établissements en péril avaient certainement un dernier espoir de s'en tirer. Mais il a repris de plus belle depuis
(déjà 7 banques avaient sauté la semaine précédente) puisque rien de fondamental n'y a été décidé. Il est donc probable que le processus se poursuive au grand bénéfice de Goldman Sachs muni
de son Market Manipulator et pour le malheur de tous ceux qui ont déjà été, ou qui vont être, réellement touchés par la crise.
Avec l’automne la CEGOS nous a donné l’habitude d’émettre une enquête représentative du climat
social.
Cette année cette enquête a été réalisée entre le 7 et le 14 septembre. L’échantillon représentait 2000
salariés et 172 Directeurs, ou Responsables, des Ressources humaines de tous secteurs d'activités.
En voici les points retenus en synthèse :
Les salariésrestent très impliqués dans leur
travail
Salariés et DRHsont d’accord : le climat social est
mitigé… mais leur analyse des causes diffère
La relative solitude du salarié engendre des comportements
d’auto-protection
De nouveaux comportements au travail se développent du fait de la
porosité entre vie privée et vie professionnelle
Les salariés sont lucides face à la crise et réagissent de deux façons
:
En acceptant la situation et ses conséquences jusqu’à un certain
point
En passant à l’action radicale si la situation semble sans
issue
La sortie de crise sera l’occasion de réduire le sentiment d’iniquité. Et
ainsi éviter que la situation ne se cristallise
Points que l’on peut comparer aux enseignements émis l’an passé au 21 novembre 2008.
Les salariéssont satisfaits de leur environnement direct
de travail, mais leur confiance envers l’entreprise et ses managers est entamée.
En manque de reconnaissance et d’équité,
Ils jugent le management insuffisamment présent et peu acteur en
matière de développement des compétences
Ils jugent l’entreprise « statique » et cloisonnée, offrant peu
d’évolutions de carrière, ne favorisant pas assez la coopération
Leurs insatisfactions donnent lieu à une « résistance passive » et à un
certain désengagement. => Ce qui peut présenter un risque pour la compétitivité et l’innovation.
Une majorité de DRHn’anticipe et ne prévient pas les
risques liés à ces évolutions.
Les représentants du personnelont du mal à trouver leur
place dans cette nouvelle forme de conflictualité et ont peut-être un nouveau rôle à inventer.
Cette mouvance s’inscrit dans un paysage syndical en pleine
recomposition.
Ainsi la mise sur la touche des représentants du personnel semble devenir évidente. On ne s’adresse à eux que
tout juste avant d’aller voir un médecin en cas de malaise dans l’entreprise.
Vous aurez noté que l'option, (même si elle est d'actualité) "je me suicide", n'y figure
pas.
Cordialement
Jacques Le Bris
Addendum du 2 novembre 2009
En intitulant ainsi ce billet, j'avais bien pressenti que le climat social était dans un équilibre fragile et
qu'il risquait de basculer très vite.
Hélas à Toulouse, il n'aura pas fallu attendre longtemps avant que cet été indien ne se transforme en automne
meurtrier. Ainsi, le vendredi 30 octobre, soit au lendemain de l'émission de cet article, un chauffeur-livreur poussé à bout par la crise ambiante a tué son employeur et le fils de celui-ci à
coups de fusil dans une zone industrielle de la banlieue de la Ville Rose où visiblement tout n'est pas forcément rose.
Ce fait divers est mentionné dans une revue économique bien connue de la région Midi-Pyrénées intitulée
.
Ainsi la crise, partie de Wall Street depuis que la mafia s'en est emparée et alors que les membres du G20
sont impuissants à traiter le problème, fait donc des victimes collatérales jusqu'à nos portes.
Pour en savoir un peu plus sur ce drame, lire le Post.
Si les Japonais ont été fascinés par les Français au XIXème siècle, c’est qu’ils avaient trouvé chez nos
aïeux cette capacité, extraordinaire pour l’époque, qui consistait à organiser des Expositions Universelles faisant le point sur les avancées technologiques et artistiques.
Nous avons d’ailleurs gardé de cette époque glorieuse quelques traces encore visibles à Paris,
dont :
la Tour Eiffel qui fête actuellement son 120ème anniversaire
le Grand Palais qui a récemment encore su charmé Prince pour un concert tout en
improvisations.
Gloire donc à nos anciens !
De cette idylle est même né un courant artistique en France avec le Japonisme et notre fameux engouement pour les « estampes japonaises » avec une
arrière pensée, celle de séduire de nouvelles et gracieuses conquêtes.
Bien sûr, la mode des salons de thé typiquement japonais a bien diminué depuis, mais les bars à sushi et les
mangas les ont remplacés de nos jours.
Ainsi les bons rapports entre nos deux pays n’ont pas cessés, sauf peut-être au moment de la drôle de guerre.
Certainement parce que nous partageons un même esprit, celui de la priorité donnée à la qualité et à l’innovation pour faire face à notre manque de ressources à bas coûts.
Cependant, dans ces échanges ils nous battent par ippon ; si le flux de Français allant au Japon est de
l’ordre de 80 000 personnes par an, celui de Japonais venant en France est de l’ordre du Million par an. C’est dire si les Japonais apprécient particulièrement notre mode vie et notre
patrimoine ; ils aiment le prouver à force… de moult photos !
Cependant Toulouse et le Sud-Ouest en général n’en perçoivent pas l’importance, car les principales
destinations sont Paris, les Châteaux de la Loire, ainsi que le Sud-Est de la France et sa riviera.
Or, ceci va certainement changer grâce à l’impulsion et le génie de Claude Yoshisawa qui lance le Centre
Culturel franco-japonais (CCFJT) à Toulouse en relation avec le Consulat Général du Japon et bien entendu notre Consul Honoraire Pierre
Aymard.
Ce centre a pour vocation de développer les relations économiques et culturelles entre le Japon et le
Sud-Ouest de la France (de l’Aquitaine avec Bordeaux jusqu’au Languedoc–Roussillon avec Montpelliers et Perpignan). Tiens ? Cela ressemblerait presque à l’Ovalie. A ce propos, l’un des liens récents entre le Japon et la France, en dehors de nos stars Alain Delon et Mireille Mathieu (Carlos Ghosn bien mis à part), n’est-il pas cet entraineur français de l’équipe de
football du Japon qu'a été Philippe TROUSSIER?
Bref, la balle est donc désormais dans notre camp avec ce CCFJT et ses 5 pôles de
développement :
S'il parait évident que les entreprises peuvent adhérer à ce CCFJT, les particuliers aussi. En attendant son
futur site internet, vous pouvez avoir quelques informations supplémentaires par ici.
A noter sur notre agenda toulousain les 28 & 29 novembre 2009, le salon Toulouse Game Show où
l’influence de la culture japonaise est indéniable.
En septembre 2009, la situation aux Etats-Unis était de l'ordre de la psychose, tant il y avait un décalage,
du moins temporel, entre la menace réelle de la grippe de type H1 N1 ou autre et l'afflux de requêtes sur le sujet enregistrées par Google, cet oeil de Mo...untain View qui sait tout ce qui se
passe sur Internet.
En Octobre, c'est carrément la panique !
A première vue, on pourrait crier à la manipulation des informations de la part de Google. Point n'est le
cas, ils ont entre temps rajouté une année supplémentaire, la campagne 2003-2004, qui n'apparaissait pas dans leurs statistiques de septembre. Amélioration permanente oblige !
L'effet actuel est comparable en amplitude à ce qui s'est passé alors du temps de la grippe aviaire.
D'ici à ce que l'intoxication provienne des mêmes instigateurs, il n'y a pour moi pas très loin. Cet état est bien entretenu par l'annonce d'une pénurie de vaccins, -30% par rapport à ce qui était prévu, voir cet article du . Dans ce climat, il n'est donc pas étonnant de voirle 20 octobre Obama déclencher une avalanche de
315 023 coups de téléphone d'un seul clic sur Twitter pour faire passer son projet d'assurance maladie
au congrès américain.
En France, cela reste plus calme. A noter le léger pic d'inquiétude dû à la campagne du Ministère de l'Education Nationale qui avait anticipé l'apocalypse quelques jours avant la rentrée
scolaire. Quoique, ce calme est tout à fait relatif. On a malheureusement enregistré le 25 octobre 2009des victimes collatérales. En effet,l'annulation
tardive d'un match de football entre le PSG et l'OM, à cause de soupçon de grippe H1 N1, a créé des violencesà Marseille et donc des dégâts matériels et des blessés... Cela promet !
Depuis la nuit des temps, être l’enfant d’un personnage célèbre est une gageure qui se résume à cette
question : « comment se faire un prénom ?».
En octobre 2009, nous venons d’assister à un modèle du genre, une sorte de Kit à utiliser pour toutes les personnes devant résoudre cette question existentielle.
Evidemment lorsqu’on est dans le milieu artistique et plus exactement dans le show business ou la politique
c’est plus facile car en matière de communication les parents pour peu que l’on sache les écouter ou les imiter savent un tant soit peu maîtriser cet art. Il suffit de l’adapter aux technologies
récentes, les principes restent.
Un des principes pour rassembler, surtout en France, s’est de faire l’unanimité contre quelque
chose ou quelqu’un. Le plus bel exemple est l’élection de Chirac en 2002. Au premier tour, il n’avait recueilli que 19,88 % des voix. Au second, il en obtient quelques 82,21 % en rassemblant
sur son nom tous les opposants de son adversaire qui a joué à merveille l’épouvantail entre les deux tours.
Ainsi le fils cadet de notre Président, a fait l’unanimité sur Twitter (outil moderne) contre lui et a réussi
un Buzz nommé #jeanSarkozypartout. Buzz accompagné par la presse et les Journalistes du monde entier. Ce faisant, il a
imposé dans la mémoire de tous ses concitoyens son prénom et même bien au-delà des frontières où il a fait l’objet de messages télévisés en prime time, excusez du peu, ou d’articles dans les
magazines et journaux importants sur toute la planète.
Pour la notoriété, peu importe si les propos sont négatifs ou positifs, la mémoire des gens est très faible.
Chacun en aura entendu parler, si on lui pose la question., c'est l'essentiel. Le prénom, ici Jean, est donc bien ancré et même affublé par les saxons du sobriquet Prince. Le Prince Jean, on peut
difficilement faire mieux pour un sobriquet !
Deuxième principe, celui de la vente en cas de difficulté : on fait semblant de retirer le
produit que l’on veut vendre à un prospect se montrant récalcitrant. Par réflexe, le prospect achète alors ledit produit.
Donc au moment où la polémique fait rage contre Jean Sarkozy, celui-ci décide de se mettre en retrait. Mais
pas à n’importe quelle heure !
Quand on maîtrise l’art de la communication et que l’on connaît le mécanisme de la messe du 20 Heures, il
faut avertir l’AFP à 19h30.
Ainsi toutes les Rédactions sont obligées d’annoncer le flash de l’AFP sans pouvoir l’étayer d’images. Ce qui
fut fait par exemple à 19h40 sur Canal +, soit un quart d’heure avant les fameux Guignols de l’Info.
Coup magistral ! En effet, comme la polémique était à son
paroxysme à la veille de l’élection des Administrateurs de l’EPAD, cette chaine avait préparé des sketchs sur le sujet, impossible de les changer ainsi à la dernière minute. Ils ont été roulés
dans la farine car tous les effets préparés tombaient complètement à plat, compte tenu de l’annonce faite en direct quelques minutes auparavant
et encore fraiche dans les cervelles des Téléspectateurs.
Autre principe lorsqu’on est dans ce milieu « people », on fait des pieds et des mains pour
passer en prime time sur une chaine de télévision, et si possible plusieurs, pour promouvoir au mieux son produit ou sa propre image.
Ainsi Jean Sarkozy (ou plus exactement son équipe de soutien) a demandé un passage sur le journal de France
2. Or, son équipe de soutien avait déstabilisé quelques temps auparavant, comme par hasard, la Responsable de la Rédaction ; Arlette Chabot n’était donc pas en mesure de pouvoir refuser. D’où le passage fort opportun en prime time le 22 octobre
2009 sur France 2 pour tuer d’un coup toute polémique.
Cependant pour réussir un tel évènement médiatique, il faut le préparer avec minutie. Vous aurez remarqué le
look fort étudié :
une nouvelle coupe de cheveu,
le port d’une cravate avec un nœud assez libre
le port des lunettes qui apporte toujours quelques pourcentages dans les sondages,
mais pas n’importe quelle paire de lunettes, celle qui vous rend intelligent et ne cache pas le
regard.
Le tout devant un écran bleu qui rassure.
Bref, une très grande préparation où vraiment rien n’a été laissé au hasard. De la belle
ouvrage !
Sans oublier la petite phrase qui marquera l’auditeur et les relais
de communication pour le buzz. « Est-ce que j’en ai parlé avec le Président : non. Est-ce que j’en ai parlé avec mon père : oui ». Ainsi Jean a parlé. Nous avons eu là un morceau
d’anthologie en termes de propos bien huilés et débités avec le ton approprié.
Le résultat est un document qui, même s’il est ressorti dans quelques décennies, ne lui fera pas
honte.Chacun appréciera son courage pour aller ainsi au charbon, sans se griller les
ailes !C’est même un acte fondateur pour sa carrière selon Rue 89, un média Internet fort à la mode et acteur influent
dans la précédente polémique.
Quant au choix de cette antenne sans préavis est tout sauf un hasard. Car cela permettait un passage
relativement discret qui aurait pu être plus facilement étouffé si la prestation n’était pas à la hauteur des espérances.
Le résultat c’est que Jean Sarkozy est aujourd’hui Administrateur de l’EPAD. Il a appliqué ce faisant
deux autres principes. Le premier celui de l’audace, car on est toujours limiter par ses propres objectifs. Autant viser haut, si possible la Lune, car si on la rate on tombe dans les étoiles… Ce
qui est fait.
De même, cet autre principe que chaque Fonctionnaire ou subordonné applique régulièrement : demander
systématiquement plus que ce qui est notre objectif, car le Décideur écornera toujours un peu nos souhaits, histoire d’affirmer son rôle et son autorité.
Alors, quand à 23 ans, on :
est connu de la planète entière avec le sobriquet de Prince,
est passé en prime time sur un journal d’information national, sans être ridicule,
a ridiculisé au passage les Guignols de l’info
a fait l’objet d’articles dans les meilleurs journaux avec quelques photos de couverture de
magasines
est Administrateur d’un organisme parmi les plus riches d’Europe.
n’a vraiment pas à rougir, même si on est un fils à papa !
Chapeau bas pour lui et son équipe de soutien, car elle est vraiment talentueuse.
Moralité : Point n’est besoin d’accumuler les diplômes pour
réussir dans la vie, il suffit d’être coaché à point !
Cordialement
Jacques Le Bris
PS : Que se passera-t-il le 4 décembre 2009, lorsque les Administrateurs de l’EPAD se réuniront pour
élire leur Président ? Surtout en l’absence de candidat.