Bonne année à tous,
2008 aura été l'année de la grande révélation : nous avons
tous été bernés par de beaux arnaqueurs ; et ce, depuis des lustres...
Nous avons été les victimes co-latérales de la pensée unique qui nous avait laissé entendre même que le
travail n'existerait bientôt plus.
A notre corps défendant, ceci était d'autant plus plausible qu'il était de plus en plus difficile d'en
trouver lorsqu'on en cherchait vraiment, même avec acharnement et constance.
Bref, pour synthétiser la situation des 40 dernières années, une maxime s'impose
d'elle-même :
Rien ne sert de trimer, il faut berner à
point !
Ainsi les pompes à fric ont donc fonctionné à plein régime, détournant le fruit des richesses créées de par
le Monde vers des paradis fiscaux, jusqu'au fameux octobre noir ; moment où ces pompes se sont désamorcées.
Le premier réflexe des dirigeants de la planète a été de tenter de les réamorcer à force de liquidités pour
que perdure le système dont ils étaient les principaux bénéficiaires.
Sauf que la source, si elle n'est pas encore tout à fait tarie, n'était plus en mesure d'alimenter le flux
exigé par l'avidité des spéculateurs et donc ce réamorçage a été vain. Surtout que les Banquiers, croyant que rien n'avait changé, ont certainement essayé de se
« refaire » avec cette manne aussi providentielle qu'inespérée. Ils se sont effectivement fait refaire... aussi bien les uns que les autres ! Si ce n'est les uns par les
autres...
Revenons en 2007 en France, nous avions bien le sentiment d'être
au pied du mur ; probablement depuis un certain temps. C'est d'ailleurs pourquoi, un fin observateur avait remarqué que nous étions devenus au fil du temps les spécialistes de la marche en
crabe ; toujours en mouvement, les yeux braqués en permanence vers l'objectif, sans jamais nous approcher du but !
C'est alors que notre Président fraichement élu proclama un en avant
toute !
Il est donc parfaitement normal de constater qu'en 2008 nous soyons dans ledit mur !
Maintenant, il ne nous reste plus qu'à trouver comment nous sortir de cette situation scabreuse ?
Sachant de plus qu'il parait a priori illusoire de pouvoir compter sur l'aide de nos fonctionnaires qui semblent être les seuls au Monde à encore ignorer cette crise et qui se sentent donc
non encore concernés par ses conséquences.
En arrière toute ou persévérer en avançant avec l'énergie du désespoir pour percer ce mur et voir enfin un
avenir radieux, là est le dilemme ; sachant que toute marche en crabe est désormais exclue...
En 2009, il nous faut tout d'abord changer de slogan pour le
suivant qui est plus proche de la nouvelle vérité :
Il faut travailler bien dur pour notre
survie !
Ensuite, faire un bilan de la situation. Que nous reste-t-il à vendre en tant que Français ? A part
quelques produits de luxe et les fins de série des grands projets lancés du temps du Général de Gaulle il y a déjà un demi-siècle (TGV, centrales nucléaires, sous-marins, Ariane), rien ou
presque ! Depuis, nous n'avons eu que des grands illusionnistes à la tête de l'Etat ; il fallait bien cela pour nous bercer d'illusions !
Nous ne tarderons pas longtemps à savoir si le nouveau Ministre spécialement dépêché pour s'occuper de la
Relance, au demeurant fort en gueule et maniant bien la langue, sera en mesure ou non de nous lécher une vraie politique industrielle digne d'une nation moderne.
De toute façon, la seule industrie qui vaille actuellement est l'Artisanat, la première entreprise de France.
Il faut donc l'encourager par le micro crédit, ce serait plus efficace que de donner de l'argent à des banquiers qui ne font pas leur boulot !
Bref, penser local et agir local ! Tout en gardant à
l'esprit ce que disait Colbert en août 1664 :
« Si nos fabriques imposent, à force de soins, la qualité
supérieure de nos produits, les étrangers trouveront avantage à se fournir en France et leur argent affluera dans les caisses du Royaume »
Finalement, c'est par la qualité de notre travail et de notre prestation de service que nous nous en
sortirons.
Et dire qu'un fin économiste avait laissé entendre au jour de l'an 2008, qu'après l'intermède de la qualité
d'il y a une dizaine d'années, et celui de l'environnement de l'an passé, il fallait vite retourner à nos affaires et s'en occuper sérieusement !
Il ne pensait certainement pas si bien dire ! Il faut s'occuper très sérieusement de nos affaires, à
commencer par vérifier que ces affaires soient de bonnes affaires, bien réelles et non des miroirs aux alouettes ; des affaires de qualité respectant à la fois l'environnement et l'avenir de nos
enfants !
Voilà une résolution qu'elle est bonne pour cet an doublement
neuf !
D'autant que j'y vois là une bonne voie pour la résolution de nos
problèmes économiques.
Cordialement
Jacques Le Bris