2016, la faille.
Bonjour,
Aux Etats-Unis, on attend depuis des lustres le "Big one" du côté de la faille de Saint-Andreas.
Effectivement, dans la région on ressent actuellement des répliques depuis le séisme du 8 novembre 2016...
View from above - #antitrumprally in Los Angeles on Wilshire Blvd.pic.twitter.com/DYxMnzYji0
— saint charli (@scissormecharli) 12 novembre 2016
Elles sont relatives à un autre genre de séisme annoncé 4 jours à l'avance ! Une grande victoire de la sismologie.
Je note que la #sismologie américaine a fait un énorme progrès cette année. https://t.co/xDgnFkpV2a
— Jacques Le Bris (@JMFLB) 9 novembre 2016
En fait, cet énorme séisme politique a été causé par une gigantesque faille. Celle du journalisme en son entier qui avait lutté, unanimement et sans retenue, contre la candidature de Donald Trump.
Trump : "On est en train de perdre notre pays, voilà pourquoi j'ai gagné l'élection, et, au passage, je l'ai gagnée facilement !" pic.twitter.com/zb4qBwgVUy
— lesecret ن 🐬 (@fandetv) 14 novembre 2016
Son élection qu'il juge lui même facile a mis en exergue le décalage profond entre la vision du monde imposée par le journalisme et la réalité vécue par ce que notre Président appelle les sans-dent, autrement dit les ploucs...
.@andrebercoff répond @RoyalSegolene : "Les petits blancs en France, on les appelle les ploucs, les beaufs..." https://t.co/8zuWshax3Z
— Ⓜ️aτhiευ✝⚔#teamRDN ▽ (@Mathieu_dxx) 10 novembre 2016
Pour juger de l'ampleur de cette faille, notez le grand écart entre la dernière estimation diffusée par le système et la réalité sortie des urnes et du mode de désignation des représentants du peuple.
Avant
Pendant le séisme
Après
Cette grave erreur de parallaxe s'explique assez simplement.
Sous le règne du capitalisme financier, le 1% possède l'ensemble des médias. On ne peut lui reprocher d'agir avec ses moyens, les médias et les instituts de sondage, pour conserver le pouvoir et donc le statu quo ante qui a fait sa fortune.
Les journalistes et les sondeurs sont avant tout des hommes, on ne peut leur reprocher de suivre les desiderata du 1% qui les nourrit.
Or, les intérêts du 1% ne sont pas les mêmes que ceux des 99% ! C'est peu de le dire.
A titre d'exemple, il y a quelques jours, tous les médias ont sorti un même sondage instillant dans l'esprit des Français qu'ils étaient en très grande majorité contre le Revenu Universel qui est la seule solution pour éviter la misère en France, mais qui ne convient évidemment pas au 1%.
D'où la faille qui va grandissante.
On reproche même à Facebook d'avoir participé à cette tectonique des plaques.
Pour ne pas se remettre en question l' oligarchie accuse maintenant Facebook d’avoir influencé l’élection américaine https://t.co/8JDOc0B9MH
— Louise de Lannoy φ (@LoudL) 11 novembre 2016
En oubliant que son jeune patron fait partie maintenant de ce 1% ! Alors quand Trump se propose de lever moins d'impôts, Mark Zuckerberg ne peut que s'en réjouir et lui faciliter l'accession au pouvoir.
En France, c'est même pire !
Une fois avoir choisi et fait élire son poulain, le 1% reçoit de sa part des subventions pour bons et loyaux services des médias qu'il possède, afin de les maintenir en état de fonctionnement pour la prochaine fois.
La seule parade pour le Citoyen (statistiquement membre des 99%) reste son bulletin de vote. Son abstention simplifie le travail du 1%.
La leçon de l'#ElectionDay2016 n'est pas nouvelle :
— Jacques Le Bris (@JMFLB) 10 novembre 2016
C'est à marée basse qu'on récolte des oursins. pic.twitter.com/yyrzwExhij
Comme l'indique sagement François Fillon, l'électeur doit voter selon ses convictions sans tenir compte des sondages mis en place pour le leurrer.
Le 20 novembre, et si vous votiez pour vos convictions ?#Primaire2016 #PrimaireDroite pic.twitter.com/qaxJsf6ON8
— François Fillon (@FrancoisFillon) 14 novembre 2016
Pour le Journalisme, la situation est grave, car il va disparaître. Discrédité, il va être uberisé et remplacé par les Blogueurs et les Citoyens eux-mêmes qui s'informent entre eux sans filtre et déformation idéologique (mis à part quelques Apparatchicks faciles à détecter par leurs outrances).
Pour les quelques Journalistes qui voudraient guérir de leur maladie, il leur suffit de sortir de leur entre-soi et de Facebook. Car ils ont souffert, sans s'en rendre compte, de l'algorithmopathie ; cette maladie que l'on contracte via Facebook avec ses algorithmes qui enferment chaque internaute dans sa propre bulle, sous prétexte d'aller au devant de ses désirs. Ce phénomène les renforce dans leurs idées sans contact direct avec la réalité du terrain, d'où un écart systémique qui les conduit à prendre leurs désirs pour la réalité et à diffuser (en toute bonne foi) leurs erreurs de jugement.
Cordialement
Jacques Le Bris