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Le blog de Jacques Le Bris

2016, la faille.

14 Novembre 2016, 09:21am

Publié par Blogmestre

2016, la faille.

 

 

Bonjour,

 

Aux Etats-Unis, on attend depuis des lustres le "Big one" du côté de la faille de Saint-Andreas.

Effectivement, dans la région on ressent actuellement des répliques depuis le séisme du 8 novembre 2016...

 

 

Elles sont relatives à un autre genre de séisme annoncé 4 jours à l'avance ! Une grande victoire de la sismologie.

 

 

En fait, cet énorme séisme politique a été causé par une gigantesque faille. Celle du journalisme en son entier qui avait lutté, unanimement et sans retenue, contre la candidature de Donald Trump.

 

 

Son élection qu'il juge lui même facile a mis en exergue le décalage profond entre la vision du monde imposée par le journalisme et la réalité vécue par ce que notre Président appelle les sans-dent, autrement dit les ploucs...

 

Pour juger de l'ampleur de cette faille, notez le grand écart entre la dernière estimation diffusée par le système et la réalité sortie des urnes et du mode de désignation des représentants du peuple.

Avant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pendant le séisme

Après

 

Cette grave erreur de parallaxe s'explique assez simplement.

Sous le règne du capitalisme financier, le 1% possède l'ensemble des médias. On ne peut lui reprocher d'agir avec ses moyens, les médias et les instituts de sondage, pour conserver le pouvoir et donc le statu quo ante qui a fait sa fortune.

Les journalistes et les sondeurs sont avant tout des hommes, on ne peut leur reprocher de suivre les desiderata du 1% qui les nourrit.

Or, les intérêts du 1% ne sont pas les mêmes que ceux des 99% !  C'est peu de le dire.

A titre d'exemple, il y a quelques jours, tous les médias ont sorti un même sondage instillant dans l'esprit des Français qu'ils étaient en très grande majorité contre le Revenu Universel qui est la seule solution pour éviter la misère en France, mais qui ne convient évidemment pas au 1%.

D'où la faille qui va grandissante.

On reproche même à Facebook d'avoir participé à cette tectonique des plaques. 

 

 

En oubliant que son jeune patron fait partie maintenant de ce 1% ! Alors quand Trump se propose de lever moins d'impôts, Mark Zuckerberg ne peut que s'en réjouir et lui faciliter l'accession au pouvoir.

En France, c'est même pire ! 

Une fois avoir choisi et fait élire son poulain, le 1% reçoit de sa part des subventions pour bons et loyaux services des médias qu'il possède, afin de les maintenir en état de fonctionnement pour la prochaine fois.

La seule parade pour le Citoyen (statistiquement membre des 99%) reste son bulletin de vote. Son abstention simplifie le travail du 1%.

 

 

Comme l'indique sagement François Fillon, l'électeur doit voter selon ses convictions sans tenir compte des sondages mis en place pour le leurrer.

 

 

Pour le Journalisme, la situation est grave, car il va disparaître. Discrédité, il va être uberisé et remplacé par les Blogueurs et les Citoyens eux-mêmes qui s'informent entre eux sans filtre et déformation idéologique (mis à part quelques Apparatchicks faciles à détecter par leurs outrances).

Pour les quelques Journalistes qui voudraient guérir de leur maladie, il leur suffit de sortir de leur entre-soi et de Facebook. Car ils ont souffert, sans s'en rendre compte, de l'algorithmopathie ; cette maladie que l'on contracte via Facebook avec ses algorithmes qui enferment chaque internaute dans sa propre bulle, sous prétexte d'aller au devant de ses désirs. Ce phénomène les renforce dans leurs idées sans contact direct avec la réalité du terrain, d'où un écart systémique qui les conduit à prendre leurs désirs pour la réalité et à diffuser (en toute bonne foi) leurs erreurs de jugement.

 

Cordialement

Jacques Le Bris

 

 

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Trump ! Trump ! Trump !

13 Novembre 2016, 07:20am

Publié par Blogmestre

L'Amérique en Trump l'oeil

L'Amérique en Trump l'oeil

 

 

Bonjour,

 

Pour moi, la victoire de Trump est essentiellement due à son slogan de campagne : 

- Non pas celui retenu par les médias "Make America great again !" qui fait appel à la grandeur passée des USA tout en sous-entendant que ses prédécesseurs (Obama, Bush père et fils, Clinton) les avaient mis au tapis.

- Mais le "Trump ! Trump ! Trump !" repris par les foules exaltées jusqu'à l'hystérie. 

Avec un slogan aussi puissant, il est inutile de dire aux gens qu'il faut marcher pour avancer; car vos tripes vous indiquent que l'assemblée est une troupe entraînée qui renverse déjà, au pas de course, tout sur son passage ! Et cela a été le cas, malgré les pétitions contre sa candidature et l'hostilité de la quasi totalité des médias au niveau mondial.

 

 

 

Tel la bataille des Horace et des Curiace, il a fait la course en tête en éliminant, l'un après l'autre, à chaque occasion son adversaire le plus virulent. Etudiant son point faible et en préparant l'argument qui le fera exploser en public, comme la légère pression d'une pointe de fer sur une plaque de verre.

A l'un, il dit simplement : "Tu sues !". Effectivement, on ne peut imaginer donner les rênes du plus puissant état du monde à un homme qui présente des signes d'angoisse aussi évidents devant un public qu'il est censé protéger et rasséréner. 

Face au dernier avorton du puissant clan Bush, il a attendu qu'il dise que sa mère était la meilleure de la famille pour répliquer instantanément : "Alors, pourquoi ne s'est-elle pas présentée ?". Laissant entendre par là que le clan Bush allait encore nous vendre de la mauvaise marchandise, comme avec son frère George W de triste mémoire.

Ce faisant ce "serial killer", honni par ses adversaires au sein du parti républicain et par toute la presse détenue par le système, a validé son image de "winner" potentiel déjà obtenue par ailleurs. Car qui ne connait pas ce Trump, présent dans les médias depuis des lustres, jusque dans les dessins animés ?

 

Seul contre tous et malgré tout, encore debout et fringant, il a été désigné comme le candidat du parti républicain alors que ses "compagnons" de route étaient tous persuadés qu'il allait finalement se vautrer face à la machine Clinton ; cette machine de guerre assistée par le tout Wall Street et donc, tous ses joujoux entretenus à grand frais pour maîtriser cette occasion de conserver le pouvoir, les médias.

Il est donc allé au duel ultime avec cette image de winner alors que son adversaire avait déjà perdu 8 ans auparavant face à Obama. Lui représentant le capitalisme des bosseurs (et des machos) qui ont fait la grandeur de l'Amérique contre la représentante corrompue du capitalisme des financiers (et d'autres machos) qui l'a conduite à la crise actuelle.

On connait le résultat.

 

 

 

Le plus étrange est la stupeur de l'ensemble des journalistes de la planète qui étaient tous convaincus de la victoire de Clinton jusqu'à la dernière minute !

 

 

A preuve, cette dernière projection des votes...

 

 

Cette manipulation des esprits a eu un effet sur Trump lui-même qui était le premier surpris de se voir enfiler le costume du 45e Président des Etats-Unis après que Clinton le lui est concédé au téléphone.

Pourtant la victoire de Trump était prévisible dès le début de l'année !

 

 

Alors que s'est-il passé ?

A part l'auto-hypnose du journalisme qui mérite un article à elle toute seule, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Une grande majorité des Américains devant choisir entre la peste et le choléra a renoncé à se prononcer et s'est réfugiée dans l'abstentionnisme.

 

Pour ceux qui sont allés voter, Bernie Sanders a son idée que je partage :

 

Suivant l'adage que jamais 2 sans 3, d'aucuns envisagent immédiatement une réplique probable en 2017 en France.

 

Je pense qu'ils se trompent énormément. Cela me fait même doucement rigoler, car à ma connaissance :

- il n'y a qu'un seul Donald Trump au monde

- en face de lui il y avait Hillary Clinton ; il n'y en a qu'une seule au monde.

Je ris d'autant plus que si les travailleurs ont reconnu en Trump, le milliardaire, un énorme bosseur et non pas un gros profiteur, c'est aussi parce qu'aux USA ils n'ont pas encore eu l'idée saugrenue de créer un Ministère du Temps Libre.

 

 

 

La seule recommandation que je puisse faire à mes concitoyens : "Ne nous mettons pas dans la position de devoir choisir en mai 2017 entre la peste et le choléra ; nous en serions malades pour 5 ans !"

 

 

Cordialement

Jacques Le Bris

 

 

 

Trump ! Trump ! Trump !

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