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Le blog de Jacques Le Bris

De 1710 à 1719, Histoire de s'amuser

20 Février 2015, 18:42pm

Publié par Blogmestre

L'inondation de Noël est une catastrophe survenue à la fin l'année 1717 en raison de la grande marée de Noël et d'une onde de tempête associée. Entre les Pays-Bas et le Danemark, de nombreuses ruptures de barrages ont provoqué des inondations dévastatrices. De Tønder dans le nord du Duché de Schleswig à Emden en Frise orientale environ 9 000 personnes ont été noyées, 2 500 aux Pays-Bas. Le drame de l'inondation a été ensuite accru par la tempête de la nuit du 25 au 26 février 1718.

L'inondation de Noël est une catastrophe survenue à la fin l'année 1717 en raison de la grande marée de Noël et d'une onde de tempête associée. Entre les Pays-Bas et le Danemark, de nombreuses ruptures de barrages ont provoqué des inondations dévastatrices. De Tønder dans le nord du Duché de Schleswig à Emden en Frise orientale environ 9 000 personnes ont été noyées, 2 500 aux Pays-Bas. Le drame de l'inondation a été ensuite accru par la tempête de la nuit du 25 au 26 février 1718.

 

 

Bonjour,

 

Cela fait plus de quatre siècles que nous avons remontés ensemble. Le 18e siècle nous a accueilli sans pour autant nous annoncer une Révolution proche en France, quoique l'époque du Roi Soleil s'estompe.

Je poursuis l'aventure, histoire de nous amuser un peu dans ce monde de crapules.

L'invention de l'imprimerie m'a obligé à modifier le protocole de création des tweets de mon Histoire ancienne.

 

Rappel : Je réalise donc sur Twitter une série de tweets qui sont construits comme suit :

- Je constate le mois courant : au moment où j'écris cet article c'est février (2015)

- Je relève sur mon compteur le nombre de mes amis : 1710 (pour commencer)

- Je vais sur Wikipedia, j'interroge ce mois et le nombre d'amis courant.

- Je choisis arbitrairement un évènement marquant proposé (De plus en plus de Twittos créant des tweets sur l'histoire, Twitter est devenu ma source principale pour guider ma décision d'émettre tel ou tel évènement.)

- Je tweete à propos de l'évènement sélectionné

 

Voici ce que cela donne de février 1710 à février 1719. Un signe ne trompe pas sur le climat social en France, l'inhumation de Louis XIV s'effectue de nuit à Saint-Denis pour éviter les quolibets.

 

 

 

 

 

 

La « réforme Maupeou » mérite qu'on s'y arrête :

Maupeou avait d'ores et déjà fait preuve de fermeté face au Parlement de Bretagne. Pour mettre un terme à la guerre ouverte menée par les Parlements au pouvoir royal, Maupeou réalise, en 1771, un spectaculaire coup de force pour reprendre en main le pouvoir judiciaire. Les parlementaires parisiens furent arrêtés et exilés (arrêt du Conseil du 20 janvier 1771), leurs charges confisquées puis rachetées par l'État (édit d'avril 1771). L'immense ressort du Parlement de Paris fut divisé en six circonscriptions avec au sein de chacune un Conseil supérieur, nouvelle juridiction souveraine, le Parlement de Paris subsistant mais à la tête d'une circonscription plus réduite (édit du 23 février 1771). Pour ces nouvelles juridictions, la vénalité des offices est abolie, les magistrats étant désignés par le Roi, mais inamovibles, et rétribués par l'État. La réforme fut vivement combattue par l'ancienne magistrature ainsi que par la noblesse – dont les Parlements défendaient alors les privilèges – avec à leur tête les Princes du sang, et par les jansénistes et gallicans, puissants dans les milieux parlementaires.

Certains philosophes dénoncent aussi ce « coup d'État » qui porte atteinte à la constitution de la monarchie. Mais elle fut soutenue par Voltaire, qui détestait les parlements, responsables d'erreurs judiciaires retentissantes comme l'affaire Calas. À son avènement, Louis XVI, sur les conseils de Maurepas, renvoya Maupeou – pour qui il n'avait pas de sympathie personnelle (il le trouvait arrogant : « à peine me fait-il l'honneur de me voir, il ne me fait pas celui de me parler ») – en lui retirant les sceaux (24 août 1774), rappela les anciens magistrats et rétablit les Parlements dans leur état antérieur, anéantissant la réforme de Maupeou à qui on prête ces paroles : « J'avais fait gagner au roi un procès de trois siècles. Il veut le reperdre, il est bien le maître. » Jean-Christian Petitfils indique qu'il aurait ajouté de façon bien moins sentencieuse : « il est foutu ».

 

 

Après cette fête où l'on voit le futur Louis XV à la droite de son arrière-grand-père, Louis XIV mourut le 1er septembre suivant. Voyons ce que relate Wikipedia à ce sujet :

Le samedi 31, la nuit et la journée sont détestables. Il n’a que de rares instants de connaissance. La gangrène gagne le genou et toute la cuisse. On lui donne du remède que sa belle-fille, la duchesse du Maine, a apporté et qui est excellent pour la petite vérole.
Mais le lendemain, 1er septembre 1715, Louis XIV meurt d'une ischémie aiguë du membre inférieur, causée par une embolie liée à une arythmie complète, compliquée de gangrène à 8 h 15 du matin, entouré de ses courtisans, après cette agonie de plusieurs jours. Son règne a duré soixante-douze années et cent jours (soixante-quatre années de règne effectif si on retire la période de la régence de 1643 à 1661).

Après que sa dépouille eut été exposée durant huit jours dans le salon d'Hercule, il fut transporté de nuit le 9 (pour éviter que la population ne fasse la fête sur le passage du cortège funèbre) à Saint-Denis, où il fut inhumé, muni des sacrements de l'Église catholique, comme se devait de l'être ce "Roi Très Chrétien".

 

 

 

 

 

Ce tweet reflète bien les difficultés économiques de l'époque :

Le système de Law, imaginé par l'Écossais John Law en développant l'utilisation de papier-monnaie plutôt que d'espèces métalliques, et afin de faciliter le commerce et l'investissement, a été mis en place en France, sous la régence de Philippe d'Orléans, de 1716 à 1720, dans le but de liquider la dette laissée par Louis XIV.

Créée par Law, la Banque générale — société par actions — va jusqu'à absorber l'activité coloniale française de sa société sœur, la Compagnie perpétuelle des Indes. À l'origine des premières grandes émissions de titres boursiers, le système de Law est une étape incontournable de l'histoire des bourses de valeurs.

La spéculation qui se joue sur les actions des différentes sociétés de Law va finalement en ruiner le système, lorsque le cours retombe aussi vite qu'il n'était monté, suite à un mouvement de panique. Quand les actionnaires et porteurs de billets, à partir de juillet 1720, demandent subitement à récupérer leur or, les richesses coloniales ne sont pas encore arrivées et le numéraire fait défaut : le système doit alors admettre sa banqueroute.

 

Caricature de John Law de Lauriston et de son système (1720)

 

J'espère que cela vous a appris quelque chose en vous amusant.

 

Cordialement

Jacques Le Bris

 

P. S. : Si vous voulez poursuivre cette investigation amusante, je vous rappelle que cet article fait partie de la série  Histoire ancienne

 

 

 

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