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Le blog de Jacques Le Bris

A nouveau porc... Salut !

1 Décembre 2009, 16:42pm

Publié par Blogmestre

Bonjour,

 

Qui me connait bien sait que, par affinité, je me délecte à l'idée de manger une bonne andouille de Guéménée.

Aussi lorsque mon attention a été attirée par un article paru dans le Sunday Times au sujet de viande de porc produite en laboratoire, je n'ai pu m'empêcher de vous en parler ici.

Ceci d'autant plus que cela nous donne une vision de ce que va être le Monde d'après Copenhague, puisque cette viande ainsi produite "in vitro" nous évitera de pâtir du méthane produit par les animaux d'élevage.

Le texte original est accessible ici et ma traduction ci-après:



Une première, des savants ont fait « pousser » de la viande dans leur laboratoire. Ceci se passe en Hollande où des experts ont utilisé des cellules d'un porc vivant pour en reproduire la croissance dans une boîte de Pétri. 
L'avènement de la fameuse viande "in vitro" ou de laboratoire pourrait réduire les milliards de tonnes de gaz à effet de serre émis chaque année par les animaux de ferme - si les gens sont prêts à la manger. 

Jusqu'à présent, les scientifiques ne l'ont pas goûtée, mais ils croient que cette percée pourrait conduire à fabriquer des saucisses et autres produits transformés, à partir de viande de laboratoire d’ici moins de cinq ans. 

Ils ont d'abord extrait des cellules de muscle d'un porc vivant. Appelées myoblastes, ces cellules sont programmées pour se transformer en muscle et à réparer les blessures chez les animaux. 

Les cellules sont ensuite introduites dans une solution contenant des éléments nutritifs pour les inciter à se multiplier indéfiniment. Ce "bouillon" de culture est dérivé des produits sanguins de foetus d’animaux, même si l'intention est d’arriver en final à une solution synthétique

Le résultat a été un tissu musculaire collant qui a besoin d'exercice, comme les muscles de l'homme, avant d'obtenir une consistance comparable à celle d’un steak. 
"On pourrait prendre la viande d'un animal et créer le volume de viande précédemment fournis par un million d'animaux", a déclaré Mark Post, Professeur de physiologie à l'université d'Eindhoven, qui dirige la recherche créée par le gouvernement néerlandais.

Post et ses collègues ont jusqu'à présent réussi à développer une forme gluante de porc et cherchent à améliorer sa texture. "Ce que nous obtenons pour le moment c'est un peu comme du tissu musculaire flétri," a dit Post
"Nous devons trouver les moyens de l'améliorer en l’ « entrainant » et en l'étirant, mais nous y arriverons. Ce produit sera bon pour l'environnement et permettra de réduire la souffrance animale. Si cela ressemble à de la viande et en a le goût, les gens vont l'acheter ». 

À l'heure actuelle, il y a un gros point d'interrogation quant au goût  sachant que les règles du laboratoire empêchent les scientifiques de manger les fruits de leur travail. 
Les expériences néerlandaises suivent la création de « filets de poisson » à partir de cellules musculaires de poisson rouge "Goldfish" à New York et ouvrent la voie à la culture en laboratoire de poulets, de bœufs, voire d’agneaux. 
Le projet, qui est soutenu par un fabricant de saucisses et qui a reçu l'équivalent de  2 millions de Livres sterling du Gouvernement néerlandais, cherche à obtenir des fonds publics supplémentaires pour améliorer la technologie. 

Selon les Nations Unies, la consommation mondiale de viande et de produits laitiers devrait doubler d'ici 2050. Ceci pourrait avoir un impact sans précédent sur le changement climatique parce que l'effet de réchauffement de l'atmosphère dû au méthane, un sous-produit de la digestion des animaux de ferme, est 23 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone. L'ONU a attribué au bétail 18% des gaz à effet de serre produits dans le monde . 

Hier, la Vegetarian Society a réagi avec prudence, en disant : « La grande question est de savoir comment vous pouvez garantir que vous mangez de la chair artificielle plutôt que de la chair d'un animal qui aurait été abattu. Il serait très difficile de l'étiqueter et de la tracer, de façon à ce que les gens aient confiance. »

Peta, le groupe pour le droit des animaux, a déclaré : « En ce qui nous concerne, si la viande n'est plus un morceau d'un animal mort il n'y a pas d'objection d'ordre éthique. »

 


Je ne sais s'il faut prendre cette information pour du porc ou du cochon, mais si ce procédé voit le jour : plus de pollution en Bretagne, moins de risque de respirer des gaz toxiques sur les plages bretonnes, la grippe H1 N1 n'aurait pas vu le jour et encore moins eu l'occasion de muter...


On peut même imaginer dans un futur assez proche des appareils ménagers d'un nouveau genre qui vous produiront dans vos cuisines les viandes de votre choix avant de les passer au four, à la poêle ou au barbecue...

 

On peut aussi se douter que Monsanto va dégager une énergie folle pour contrecarrer ce projet lui-même démentiel, car s'il se développe cela mettra par terre tout son empire fait de pesticides, d'engrais, de produits cancérigènes et génétiquement modifiés pour être compatibles avec ses pesticides, tout cela pour engraisser du bétail...

Gageons qu'ils vont, de toute façon, tenter de nous proposer les solutions synthétiques idoines dont le nouveau process a besoin...

 

Entre temps certaines religions devront se prononcer sur l'autorisation ou non de consommer une telle viande !

Bon appétit !

 

Cordialement

Jacques Le Bris

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